Hôpital 101

 
Il a été créé par l'Union des dames Françaises, dans les locaux de l'Ecole Normale d'Institutrices de la rue de Lille.

Dès la mobilisation, l'école a été transformée en hôpital sous le contrôle du Service de Santé Militaire, avec la concours du personnel et des élèves. Ce concours s'est poursuivi pendant toute la durée des vacances. C'est ainsi que furent organisés les services de la cuisine, la lingerie, le vestiaire ...
les premiers blessés arrivèrent le 27 août 1914. Ils provenaient de Charleroi. Suivirent les blessés de la Marne, de l'Yser. Cette activité fébrile se poursuivit jusqu'en 1916 et la création des hôpitaux du front.

La vocation de l'hôpital était de recevoir les grands blessés et de pratiquer une chirurgie lourde. La salle d'opération avait été installée dans la petit lingerie, les grands blessés étaient installés dans la lingerie des élèves. Toutes les salles du rez-de-chaussée furent dotées de lits pour recevoir les blessés. Les chambrettes du dortoir devinrent les chambres des convalescents.
En 1915, il recevra des soldats français gazés à Languemarie (Journal de Rouen du 25/04/1915)
Il comptait 168 lits.

Les locaux furent rendus à leur utilisation habituelle en octobre 1917.

Pendant ces années, 2 100 blessés avaient été soignés. 49 étaient décédés.

On connaît plusieurs annexes à cet hôpital :
- Monastère de la Visitation rue des Capucins, 43 lits, du 9/10/1914 au 1/8/1917
- Petites Sœurs des Pauvres, 33 lits, du 25/11/1914 au 1/8/1917
- Sœurs de Saint-Vincent de Paul, rue Bourg-l'Abbé, du 13/10/1914 au 19/9/1919

Liste des soldats décédés à l'Hôpital n°101 
 

Bibliographie
Journal de Rouen, 8 août 1914, p.2.
Un siècle de vie de pensionnaire, G. Sueur-Hébert,
Rouen, 1983.
Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, p.110.
 

© Copyright Jacques Tanguy, décembre 2012