Sotteville-lès-Rouen
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Eglise Notre-Dame de l'Assomption |
On n'a aucune information sur l'église
médiévale de Sotteville. Elle avait fait place à une
église du XVIIe siècle commue par un dessin
de Fosse (Collection G. Pessiot).
Cette église avait été transformée en Temple de La
Raison en 1793.
Dès 1841, on avait constaté le mauvais état de l'édifice
et on s'était résolu à la remplace. Elle été démolie en
1863, après l'inauguration de l'église actuelle.
A côté, on avait commencé la construction d'une
nouvelle église en 1860, à l'emplacement de l'ancien
cimetière.
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En 1881, le conseil municipal fit placer sur la façade
le devise de la République "Liberté, Egalité,
Fraternité".
Elle a été très gravement touchée
par le bombardement du 19 avril 1944. Le clocher,
frappé de plein fouet par une bombe s'est écroulé
sur la nef.
Mes travaux de réfection des voûtes commencèrent en
1952. Ils se terminèrent en 1960 avec la bénédiction
des deux nouvelles cloches.
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Vitraux |
Les vitraux sont des créations contemporaines |
Orgues |
Orgue polyphone de Louis Debierre acheté par la paroisse en
1932. |
Cloches |
Le 23 juillet 1793, la municipalité remit au
district deux cloches pensant ensemble 1.805 livres. Elles ont été
déposées aux Jacobins de Rouen.
deux nouvelles cloches destinées au clocer reconstruit ont été
bénies le 9 avril 1960. |
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Eglise Notre-Dame de Lourdes |
L'augmentation de la population de
Sotteville au début du XXe siècle amena
l'abbé Lemaire à entreprendre la construction d'une
nouvelle église. Le terrain choisi fut une ancienne
carrière près du rond-point des Bruyères.
La première pierre avait été posée le 8 octobre
1916. La première guerre mondiale était en cours et il fut
décidé qu'elle serait dédiée aux soldats morts. Une
chapelle inférieure (près de six mètre sous le
niveau de la rue) est achevée le 19 septembre 1918.
Sa longueur sera réduite après la construction de
l'église haute.
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La crypte |
Il est alors décidé de construire au-dessus une
église beaucoup plus ambitieuse, ce qui fait que la
chapelle devint une crypte. Elle a été dédiée le 10
octobre 1926
par l'archevêque de Rouen.
Sur les plans de l'architecte havrais Nasousky, l'église
est composée de trois nefs de 40 m de long
sur 17 m de large. Elle fait appel à des techniques de
construction modernes : armature de béton, remplissage
de briques jaunes, voûte en bois avec charpente apparente.
Les travaux prirent fin en 1929 avec la construction du
clocher. A l'origine, il se terminait par une flèche de
béton. C'est en 1986-1987 que le clocher a été
restauré et la toiture
recouverte d'ardoises. Les travaux avaient été financés
par la vente à la municipalité des terrains situés à
l'est et devenus centre sportif.
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Une chapelle latérale a été construite au sud de
l'édifice, essentiellement pour permettre la mise en
place d'une sortie de sécurité. Elle a été bénie le 19
février 1950.
La crypte a été restaurée entre 2005 et 2008. |
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Mobilier et décoration |
De nombreuses peintures ou mosaïques d'artistes locaux comme
Berthe Mouchel (fresque de la voûte en 1926, celle du chœur en 1930,
la mosaïque au-dessus de la porte en 1936). Maurice Tellier, Thieullin
participèrent aussi à l'ornement de l'église.
Une réplique de la grotte de Lourdes a été construite au le chevet
de l'église. Elle a été bénie le 9 octobre 1927. |
Vitraux |
Les vitraux de la crypte sont particuliers. Ils contiennent les
reproduction de photographies de 218 soldats tombés dans les combats
de la première guerre mondiale. Ils ont été créés par le maître
verrier Donzet entre 1918 et 1920 en utilisant un procédé très
rarement utilise : les médaillons sont des photographies positives
sur verre réalisées au gélatino-bromure d'argent.
Les vitraux du rond-point ont été occultés par la création de la
réplique de la grotte de Lourdes, ceux des deux fenêtres sud par la
construction de la chapelle latérale en 1950.
Usés par le temps, dégradés par vandalismes, ils ont été restaurés à
partir de 2006 par l'atelier Jaillette du Neubourg. |
Orgues |
L'orgue a été acheté après l'achèvement de l'église, dans les
années vingt su XXe siècle. Il a été construit par G.
Gutscheritter. |
Cloches |
Il y avait deux cloches avant 1895. Elles avaient
été fondues par els ateliers Bollée du Mans.
La Maria-Henriette-Alice-Augustine, 1.100 kg, donne le mi.
Les trois cloches ont été bénies le 6 octobre 1929, en même
temps que le clocher. La chute de morceaux de bétons en 1982 les
rendirent muettes et amenèrent la restauration du clocher de
1986-1987. |
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Eglise Saint-Vincent de Paul |
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Une église provisoire avait été aménagée
rue Victor-Hugo en 1920 par l'abbé Maurice, pour
desservir le quartier de Quatre-Mares. On avait utilisé un bâtiment en
bois provenant de l'un des camps militaires anglais de
la première guerre mondiale qui avait servi de chapelle.
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En 1924, elle fut érigée en église paroissiale..
En 1929, on décida de déplacer ce baraquement pour
laisser place à une
nouvelle église. Mise sur des rails, elle a été menée
une cinquantaine de mètres plus loin.
Elle est l'œuvre de l'architecte Raoul Lagnel et a été
construite par l'entreprise Lanfry. La
première pierre a été posée en février 1929 et elle a été ouverte au culte en
juillet 1930.
Elle a été plusieurs fois endommagée lors des
bombardements de la seconde guerre mondiale, en
particulier, le 19 avril 1944. |
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Mobilier |
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Cloches |
Le clocher contient quatre cloches.
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Couvent des
Capucins |
Ils s'installèrent ensuite à Sotteville (1599) Leur église
était sous l'invocation de l'Annonciation de la Vierge (1604) En
1613, ils retournèrent à Rouen, tout en conservant le couvent de
Sotteville.
Le couvent de Sotteville, (rue des Capucins, puis rue Hoche) fut
vendu en 1791 pour 33.000 livres. Il a été partiellement occupé par
les sœurs d'Ernemont.
L'ancienne porte était encore visible à la fin du XIXe
siècle. Elle a disparu lors des bombardements de la seconde guerre
mondiale. |
Mobilier |
Quelques tableaux sont signalés comme provenant de ce couvent.
Deux avaient été déposé à Saint-Ouen à la Révolution. L'Assomption
de la Vierge de Dumont semble perdue
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L'Annonciation de Jean
Jouvenet (2e quart du XVIIe siècle)
Musée des Beaux Arts de Rouen |
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Chapelle de l'Hôpital Psychiatrique
(Chapelle Saint-Yon) et église |
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Le Centre Hospitalier Spécialisé du Rouvray
s'appelait autrefois l'Asile Départemental Saint-Yon.
Avec son extension sur Saint-Etienne (Quatre-Mares), c'était une véritable ville qui se devait d'avoir sa
chapelle.
Un premier plan fut adapté dès l'installation.
Toutefois, devant l'ampleur des travaux d'établissement,
elle ne fut pas classée dans les priorités. Le plan fut
modifié en 1857 et un nouveau devis établi. (54.080
frs).
L'architecte était M. Grégoire, architecte
départemental.
Les travaux étaient terminés en août 1860.
La construction était de style
roman.
L'église a été détruite lors des bombardements de la
seconde guerre mondiale. |
Une église existait aussi dans l'enceinte de l'Hôpital
Psychiatrique. Elle avait été construite à partir de
1858. |
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Cimetière |
image Google Maps |
Jusqu'en 1786, le cimetière se trouvait autour de l'église.
L'accroissement de la population détermina à cette date les
trésoriers à acheter à un certain M. Banse un terrain situé non loin
de là. On y accédait par une sente dite du Buet. L'entrée était
toutefois sur le terrain d'un particulier, M. Guyot, il s'ensuivit
procédures et tracasseries. En 1791, Guyot fit creuser un fossé
devant l'entrée. Ce n'est qu'en 1797 que l'entrée fut reportée en
face de la sente du Buet.
L'ancien cimetière de la commune se trouvait à l'est de la ville,
près des installations du chemin de fer. L'urbanisation du secteur,
les gênes occasionnées et le manque de place amenèrent à un
déplacement en 1856.
Deux emplacements furent proposés : le long de la voie Caroline ou
le long de la voie Girardin (Voie aux Vaches). C'est cette deuxième
option qui a été choisie. Il s'agissait d'un terrain de 4 ha. la
ville contracta un emprunt de 30.000 frs. On trouva que la
superficie était exagérée par rapport aux besoins et on réduisit la
superficie du cimetière à 3 ha. Cela permettait de réduire l'emprunt
à 25.000 frs (1857)
L'ancien cimetière a été cédé par la commune à la Compagnie de
l'Ouest en 1881. Un atelier affecté au travail des roues et un
magasin y sont édifiés en 1884-1885.
En 1891, un comité érigea dans le cimetière un monument aux soldats
morts pour la Patrie. |
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L'une des tombes les plus fameuses
est celle du sergent-major Jean-Baptiste Thiremberg
(1831-1871), employé des Chemins de fer, il entre dans
la compagnie des pompiers de Sotteville. Il a trouvé la
mort le 23 mai 1871 à Paris, rue de Lille. Une
souscription publique a permis d'élever le monument à l'entrée du
cimetière. |
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Notes
historiques sur le Musée de peinture de la ville de Rouen,
Charles de Beaurepaire, B.C.D.A., 1852-1853, p. 49.
Journal de Rouen, 27/07/1858, p. 2.
Répertoire
archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet
(Abbé), 1871, col. 340.
La semaine religieuse du diocèse de Rouen, 16/12/1876, p.
1233-1235.
Sotteville-lès-Rouen et le faubourg Saint-Sever, P. Duchemin,
1893, p.191-192, 218-219, 272-279, 285.
Bénédiction et pose de la première pierre de l'église
Notre-Dame-de-Lourdes, Ch. Jouen, Bulletin Religieux,
14/10/1916, p.953-955.
Bénédiction de l'église Notre-Dame de Lourdes, Bulletin
religieux, 6/11/1926, p.1061-1065.
Saint-Vincent de Paul de Sotteville, Bulletin Religieux,
9/3/1929, p.222-223, 23/03/1929, p. 263-269.
Bénédiction de cloches à l'église Notre-Dame de Lourdes,
Bulletin Religieux, 26/10/1929, p.896-897.
Eglise Saint-Vincent de Paul à Sotteville lès Rouen.
La Construction Moderne, 8 mai 1932, p. 523-528.
Bull CDA, XXXVII, 1988-89, p. 176-178.
Sotteville, une vie, L. Leroy, D. Andrieu et J.-F. Glabik, 1989,
p. 60-67.
La semaine religieuse du diocèse de Rouen, 7/9/1895, p.864-866.
Histoire de l'agglomération rouennaise - la rive gauche, G. Pessiot, 1990,
229-231, 253, 261, 264.
Orgues de
Haute Normandie, 1992, tome 2, p. 220.
Le
patrimoine des Communes de Seine-Maritime,
1997, T. II, p. 1261, 1263.
L'architecture du 20e siècle dans l'agglomération rouennaise,
Agglo de Rouen, 2002, p.183.
Ce qui s'est vraiment passé le 19 avril 1944, P. Le Trevier,
2004, p.102-103. |
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