Communauté
des Sœurs d'Ernemont |
Plan De Crosne (1783) |
La
communauté d’Ernemont s’était d’abord constituée aux
portes de Rouen, à Darnétal, en 1680.
La communauté s’était transportée à Ernemont-sur-Buchy
vers 1690 grâce à de généreux donateurs, Barthélemy
Saint-Ouen d’Ernemont et son épouse. La communauté avait
pour nom Communauté des Dames du Sacré-Cœur de Jésus
et de Marie, et se vouait à l’enseignement des
petites filles pauvres. On les a aussi désignées sous le
nom de Sœurs Capotes en raison de la grande
coiffe blanche traditionnelle en étoffe plissée qu’elles
portaient.
Recommandées à l’archevêque de Rouen, Jacques-Nicolas
Colbert, les religieuses obtinrent des lettres patentes
du roi, dès 1699, pour négocier leur
retour à Rouen. Claude-Maur d’Aubigné, le successeur de
Jacques-Nicolas Colbert, leur permit, en 1716, de
s’établir à l’extérieur de la ville. |
Elles
s’installèrent d’abord dans la rue du Renard au début du
XVIIIe siècle, puis elles obtinrent, en 1729,
une parcelle de l’ancien Champ du Pardon . Ils y
élevèrent un monastère et une petite église
conventuelle, grâce aux libéralités de madame du
Plessis-Puchot et de madame Dambray, leurs premières
supérieures mais aussi grâce à la bienveillance de
l’abbé Blin, leur directeur de conscience.
Elles avaient acquis l’une des auberges qui se situait
le long du chemin, de la future rue d’Ernemont. située
autour d’un ancien Fort St-Louis et du boulevard
longeant les fossés défendant la porte Beauvoisine.
Les bâtiments de la communauté ont été profondément
modifiés. De l’état ancien, on peut signaler l’existence
d’un manège de chevaux de la fin du XVIIIe
siècle, destiné à remonter l’eau d’un puits. Il, a été
récemment restauré.
L’établissement fut fermé en 1792. Il servit un temps
d’hôpital militaire.
En 1803, les Sœurs d’Ernemont rétablirent définitivement
leur institution. |
Au cours du XIXe siècle, elles
créèrent une école de filles dans une partie
des locaux du couvent des Emmurées. Elles
dirigèrent quatre autres écoles pour filles
dans les paroisses de St-Godard, St-Gervais,
St-Patrice et St-Maclou. Les locaux et
l’église conventuelle avaient été détruits
avant le milieu du XIXe siècle.
L’église actuelle a été rebâtie en 1842 par
l’architecte Charles Barre, dans le style
néo-classique en usage à cette époque. La
construction est essentiellement en brique
apparente.
Aux 7 et 7bis de la rue d’Ernemont, la
maison de retraite de la congrégation
d’Ernemont voisine avec le Cours privé
Notre-Dame. |
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Clergé |
En 1770, la communauté comptait
35 religieuses
119 filles.
En 1723, les revenus de la communauté étaient de 3 145 livres. |
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Mobilier |
Maître-autel de style Louis XV.
Statue de la Vierge du XVIe siècle et de sainte Thérèse due à Maxime
Real del Sarte.
L'église a reçu en 1927 des boiseries du XVIIIe siècle
provenant de l'abbaye de Prières (Morbihan) |
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Tableaux |
Un tableau anonyme du XVIIe siècle représentant Le Christ
conduit au supplice provient de l'église des
Capucins.
On signale aussi Une descente de Croix d'après La Hyre, une
Adoration des Mages (anonyme français du XVIIe siècle). |
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Le Christ conduit au
supplice |
Adoration des Mages |
Descente de Croix |
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Vitraux |
Dans le fond de la chapelle, vitraux modernes de Jean-Pierre
Tisserand venant de la clinique Pasteur à Evreux. |
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Orgues |
Construit vers 1880 par Hubert krischer.
Il a été agrandi vers 1925 par la maison Cavaillé-Coll-Convers.
Une modification est intervenue vers 1990. |
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Localisation |
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Bibliographie |
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 460.
Journal de Rouen, 12 mai 1793, p. 8.
Exploration de la
Normandie - Rouen, Walsh, 1835,
p. 154-156.
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 388.
Les
boiseries de la chapelle des Sœurs d'Ernemont à Rouen, A. Fouré,
BCDA, XXVII, 1970-71, p. 163-164.
Orgues de
Normandie, Seine-Maritime, t. II, 1992, p.
129-130.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine et J. Tanguy, 2004, p.
164.
Eglises et chapelles de Rouen, un patrimoine à (re)découvrir, J.-P. Chaline,
AMR, 2017, p.224-226 |