Saint-Pierre l'Honoré |
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L’existence de cette église est
déjà attestée vers le Xe siècle, mais la date
et les circonstances de sa fondation demeurent plutôt
obscurs. On ne peut prendre au sérieux l’opinion du
chanoine Deudemar selon laquelle elle aurait été
construite à l’emplacement d’un temple antique dédié à
Mercure et détruit par saint Romain.
Initialement l’antique chapelle était dédiée à saint
Clair. Le bénéfice en était à l’abbaye de St-Ouen.
Avec l’extension de la surface urbaine au XIIe
siècle, l’église, se retrouvant à l’intérieur de la
ville, devint paroissiale.
Cette paroisse était exiguë. Elle s’étendait dans la rue
des Bons-Enfants, la rue Dinanderie, la rue Ecuyère et
la rue Etoupée. |
L’essentiel de la construction devait
remonter au XVIe siècle.
En 1562, l’église subit les ravages des Huguenots.
Avec ses six larges travées reposant sur des colonnes
circulaires qui divisaient l’édifice en trois nefs,
l’église St-Pierre-l’Honoré, dépourvue de transept,
semblait dater en partie du XVIe siècle. Ce
monument représentait l’ultime édifice religieux bâti
sur cet emplacement. Le chevet rectangulaire bordait la
rue Ecuyère. La voûte de la nef n’était pas très haute.
Elle était toutefois en pierre. Le bas-côté nord qui
longeait la rue des Bons-Enfants possédait un décor plus
fouillé que le côté opposé. Ses clefs de voûtes en
étaient sculptées.
Une tour demeurée inachevée avait été édifiée sur la
dernière travée en bas du collatéral nord, en guise de
clocher. La fontaine de St-Pierre-l’Honoré, adossée à
l’église au croisement des rues, avait été achevée en
1530.
Le cimetière était situé au sud du monument. La façade
occidentale s’engageait dans les immeubles voisins.
L’entrée principale se trouvait, ce qui est rarissime,
en bas du bas-côté nord, sous la tour du clocher. Le
pignon occidental était masqué par des constructions
profanes.
Fermée définitivement au culte à la Révolution, l’église
fut supprimée en 1791. Adjugé le 18 décembre 1792,
l’édifice fut vendu à Nicolas Gaspard Faucon, pour
145.000 livres. Il fut dépouillé de ses vitraux puis,
par la suite, transformé en un atelier de fonderie de
cuivre (Fonderie de cloches St-Pierre). Il servit un
temps, vers 1795, de lieu de culte pour les prêtres
insermentés. Il a été ensuite utilisé comme fonderie de
cuivre.
St-Pierre-l’Honoré fut totalement détruite en 1840-1841.
Quelques maisons de rapport, plâtrées, furent bâties sur
son emplacement (dans la partie actuelle et élargie de
la rue Ecuyère, à l’angle de la rue des Bons-Enfants) et
de son ancien cimetière. |
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Clergé |
En 1770, le clergé se composait de 8 personnes :
4 prêtres
3 sous-diacres
1 acolytes |
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Mobilier |
Nous ne savons rien sur le mobilier de cette église.
Une cuve baptismale en pierre aurait été retrouvée en 1925 à
proximité. |
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Tableaux |
Un tableau représentant l'Adoration des Mages, attribué au
Flamand Theodor van Loon (1585-avant 1660) aurait appartenu à
Saint-Pierre-l'Honoré. Il avait été placé dans l’église
St-Nicaise et disparut lors de
l’incendie de 1934.
Un tableau représentant l'Adoration des Mages, attribué à
Arthus Wolffort et actuellement dans l'église
Saint-Patrice proviendrait de l'église |
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L'Adoration des Mages |
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Vitraux |
L'église a été dépouillée de ses vitraux à la Révolution. Ils
sont entièrement perdus. |
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Confréries |
Confrérie de saint Clair, pour les
éguilletiers-faiseurs de lacets.
Confrérie de saint Hubert, pour les gainiers. |
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Localisation |
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Bibliographie |
Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. IV,
p.271-272.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 328-329.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 430.
Tableau de Rouen, Machuel, 1777, p. 140-141.
Description
historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, p.69-70.
T II, 1841, p. 124-125.
Lettres sur la ville de
Rouen, Alexandre Lesguilliez, 1826, p. 319.
Coup
d'œil
rétrospectif sur 24 églises
paroissiales supprimées à la Révolution, E. de la Querrière,
Bull Ste d'Emulation, 1864, p.253
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 390.
Journal de Rouen, 21 mai 1925, p. 2. M. Alline
Rouen, Ville
d'art et d'Histoire, Eglises, chapelles et cimetières à travers les
âges. Edgard Naillon, T. 2, 1936.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine,
J. Tanguy, 2004, P. 87-88. |