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Il est possible
qu’il y ait eu une église carolingienne sur la place.
Rien ne permet de l’affirmer. Le fouilles des années 70
du siècle dernier ont permis de reconnaître des
fondations antérieures au XIIe siècle portant
des traces d’incendie. La présence de nombreuses
inhumations de l’antiquité tardive indique qu’il aurait
pu y avoir là un sanctuaire cémétérial des débuts du
christianisme.
Un acte passé en 1060, en présence du duc de Normandie,
Guillaume, le futur Conquérant, et de l’archevêque de
Rouen, Maurille, atteste de l’existence de l’église à
cette époque. On ne sait pas grand chose sur elle si ce
n’est qu’elle devait être de style roman.
Elle a certainement été détruite en 1225, lorsque le
quartier subit un incendie. Reconstruite, l’église
devait être de style gothique en 1431, quand Jeanne
d’Arc fut brûlée sur la place. |
Comme beaucoup d’églises rouennaises, elle a été
reconstruite dans la deuxième moitié du XVe
siècle et au XVIe siècle.
L’église a été dévastée par les Huguenots en
1562.
C’est sur la paroisse St-Sauveur que naquirent les
célèbres écrivains Pierre et Thomas Corneille. Leurs
parents ont été inhumés dans la chapelle absidiale de
l’église.
Pierre Corneille, l’illustre tragédien et poète
dramatique (1606-1684), fut “marguillier”, c’est à dire
trésorier de la paroisse de 1649 à 1651.
En 1736, des réparations importantes furent entreprises,
mais en 1758 on envisageait la démolition pure et simple
dans le cadre de la construction d’un nouvel Hôtel de
Ville un peu plus à l’ouest et la transformation de la
place en place Royale.
Avant la Révolution, l’église commençait à tomber en
ruine.
L’église comportait une nef de quatre travées épaulée de
deux bas-côtés voûtés en pierre. Les piliers portaient
des moulures prismatiques. Il n’y avait pas de transept. |
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La porte se trouvait à l’occident et était précédée d’un
porche ouvragé encastré entre les maisons construites
dans le cimetière. Au-dessus de ce porche se trouvait
une petite pièce, peut-être à usage de trésorerie.La face nord, du côté du marché, était presque
entièrement oblitérée par des constructions. Il y avait
semble-t-il une porte secondaire de ce côté.
Sur le faîte du toit, à la charnière du chœur et de la
nef, s’élevait une tour octogonale percée de fenêtres
géminées. Cette tour était surmonté d’un fin clocher
terminé par une croix.
Le chœur était légèrement moins haut que la nef. Il
comportait deux travées et une abside. Sa décoration
extérieure ne semble pas terminée à la fin du XVIIIe
siècle. Supprimée en 1791 et définitivement fermée au
culte, l’église servit peu de temps à la
fabrication de salpêtre. Ses piliers
prismatiques en furent d’ailleurs gravement
endommagés. |
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Vendue à démolir
le 31 octobre 1793 pour le prix de 28.300
livres, elle fut entièrement rasée en 1795
pour dégager la place. Ses derniers
vestiges disparurent lors de la
construction des nouvelles halles en fer du
Second Empire. Les pierres de l’église ont
été vendues mais la pierre d’autel a été
depuis retrouvée lors des fouilles
archéologiques pratiquées avant le nouveau
réaménagement du Vieux-Marché.
Depuis l’édification de l’église paroissiale
moderne
Ste-Jeanne-d’Arc, en 1979, les
substructions de l’église St-Sauveur sont
visibles, conservées dans l’aménagement du
côté sud de la place. |
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Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. IV,
p.287-299.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 331-332.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 430.
Tableau de Rouen, Machuel, 1777, p. 142-144.
Description
historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, p.257.
T. II, 1841, p. 275.
Lettres sur la ville de
Rouen, Alexandre Lesguilliez, 1826, p. 320.
Coup
d'œil
rétrospectif sur 24 églises
paroissiales supprimées à la Révolution, E. de la Querrière,
Bull Ste d'Emulation, 1864, p.254
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 388.
Quatre dessins inédits de Robert Pigeon, P. Baudry, 1878.
La topographie de la place du Vieux-marché, Gogeard, Bull. AMR,
1914-1920, p. 14, 22, 24.
Au sujet de l'église Saint-Sauveur, Bull. CDA, 1920-31, p.
58-60.
Les substructions de l'église Saint-Sauveur, place du Vieux-Marché,
Dr Coutan, Bull. AMR, 1928-1931, p. 20, 24-25.
L'église Saint-Sauveur et les tribunes au temps de Jeanne d'Arc,
Dr Coutan, Bull. CDA, 1932-37, p. 58.
Rouen, Ville
d'art et d'Histoire, Eglises, chapelles et cimetières à travers les
âges. Edgard Naillon, T. 2, 1936.
Rhéabilitation du Vieux-Marché,
André Robinne, 1978.
Rouen, du passé toujours présent... au passé perdu,
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Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine,
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Rouen à la Renaissance, L.-R; Delsalle, 2007, p.454-455. |