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L’église Ste-Marie-la-Petite se trouvait au
croisement de la rue des Bons Enfants et de la rue de
l’Ancienne Prison, dans ce quartier à l’ouest de la
vieille ville qui fut compris dans l’enceinte urbaine du
XIIe siècle.
Selon une charte de cette époque, le propriétaire des
lieux était un certain Maillet. Une rue voisine en
conserve le souvenir (la rue des Champs-Maillets).
De nos jours, il ne reste aucune trace de l’église.
On ne sait pas grand chose sur les débuts de cette
église. Un cimetière antérieur au XIe siècle
a été reconnu à cet endroit lors des travaux de
reconstruction, après la seconde guerre mondiale. Il
devait donc y avoir là un ancien sanctuaire.
Elle devint église paroissiale en 1230. Son territoire
était limité à une partie de la rue des Bons-Enfants.
C’était une des paroisses les moins étendues de la
ville.
L’église fut reconstruite au XVIe siècle. |
Elle subit les ravages des Huguenots en
1562 et son clocher fut détruit par un boulet lors du
siège par Henri IV en 1562.
L’église était très simple. Nous ne connaissons que son
aspect du XVIe siècle. Elle ne comportait
qu’une nef unique de cinq travées, terminée à l’est par
un sanctuaire à trois pans.
Elle ne possédait qu’une voûte de bois. La partie
supérieure des pignons (au moins le pignon oriental)
était de pans de bois, autre témoignage de rusticité.
Des constructions entouraient presque entièrement
l’église. Sur le chevet, au nord-est, venait s’appuyer
une maison. Le pignon occidental s’appuyait sur un hôtel
particulier Cet
hôtel appartenant aux Martel de Bacqueville avait le
privilège de pouvoir s’ouvrir sur Ste-Marie par une
fenêtre grillée qui fut ensuite murée. En 1619, un
nouveau propriétaire, le sieur de Bieurville voulut lui
aussi profiter de ce privilège. Une violente opposition
de la paroisse fit échouer son projet.
L’entrée se situait au nord. Elle donnait sur la rue des
Bons Enfants par l’intermédiaire d’un cimetière de très
petites dimensions.
La tour du clocher, se trouvait dans le coin nord-ouest
de la construction. Peut-être surmontée d’une flèche à
l’origine, elle ne comportait plus, à la fin de l’ancien
régime, qu’une petite toiture aplatie. |
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La paroisse fut supprimée en 1791. Il fut procédé à la
vente de l’église et de ses dépendances (deux maisons et
le cimetière). Le tout fut vendu le 1er mai
1792, pour une somme de 40.500 livres. L’église fut
transformée. Un plancher la partagea en deux. Le
rez-de-chaussée servit de magasin de vente et de
stockage de divers liquides. L’étage servit de lieu de
culte anglican et aussi d’école de quartier. L’édifice
fut ainsi conservé dans son ensemble. Seul, au début du
XIXe siècle, son clocher fut abattu.En 1865,
elle fut affectée au culte israélite.
Cette synagogue a été fermée par les Allemands
aux premières heures de l’occupation, en 1940,
puis transformée en poste de secours. Elle a été
anéantie lors de la “Semaine Rouge” (30 mai-5
juin 1944). |
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Le 31 mai 1944, une bombe anglaise de forte
puissance en eut raison et la plupart des
blessés réfugiés à l’intérieur des lieux
avec le personnel médical y trouvèrent
malheureusement la mort.
Il aurait certainement été possible, comme
un symbole, de conserver un seul et unique
vestige : le porche. Ce dernier était encore
debout et n’avait même pas été atteint...
Hélas ! Il fut rasé en décembre 1946. Une
nouvelle synagogue moderne fut reconstruite
à cette place, inaugurée le 17 décembre
1950. Ce fut même l’une des premières
reconstructions achevées, geste significatif
envers une communauté juive de Rouen
renaissante. |
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Confrérie de saint Cyr, sainte Julitte,
pour les teinturiers en soies, laine, fils, toile.
Confrérie de saint Jean-Baptiste, saint Maur, saint Lubin,
pour les chandeliers. |
Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. IV,
p. 513-516.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 342.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 433.
Tableau de Rouen, Machuel, 1777, p. 115-118.
Description
historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, p.70-71.
T II, 1841, p. 125.
Lettres sur la ville de
Rouen, Alexandre Lesguilliez, 1826, p. 323.
Coup
d'œil
rétrospectif sur 24 églises
paroissiales suppr. à la Révolution, E. de la Querrière, Bull
Ste d'Emulation, 1864, p.244
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 391.
Notice sur l'église Sainte-Marie-la-Petite, Ch. de
Beaurepaire, Bull. CDA, 1897-99, p. 230-243.
L'ancien cimetière de l'église Sainte-Marie-la-Petite, Journal de
Rouen, G. Dubosc, 19/10/1902, p.2.
Visite des AMR aux anciennes églises, P. Chirol, Bull. AMR,
1914-1920, p. 3.
Nos anciennes églises au XVIe siècle, E. Faroult, L'Archi et la
Cons. dans l'Ouest, 1924-8 & 11, p. 52-54 & 16-39.
Rouen Disparu, P. Chirol, 1929, pl. 83 et 84.
Rouen, Ville
d'art et d'Histoire, Eglises, chapelles et cimetières à travers les
âges. Edgard Naillon, T. 2, 1936.
L'église Sainte-Marie-la-Petite, G. Lanfry, Bull. AMR,
1939-45, p.121, 122. (repris dans le n° du centenaire, 1986, p.
480-481)
Les vitraux de Haute-Normandie, M. Callais Bey, 2001, p.391.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine et J. Tanguy, 2004, p. 66-67. |