Visitation (2e couvent)

Les Visitandines du premier couvent rouennais obtinrent de Louis XIII l’autorisation, en date du 24 décembre 1641, d’ouvrir un second établissement dans la ville. Sept sœurs venue de l'autre couvent en formaient le noyau.
Venant , du Couvent de la rue Beauvoisine, sept sœurs s’installèrent au croisement des rues des Capucins et de Ste-Geneviève-du-Mont, le 4 mai 1642.
Ce second monastère se situait à proximité du couvent des Capucins.
L’une des sœurs du ministre Colbert, Louise-Antoinette, en fut la supérieure.

Elle décida de l’aménagement des jardins en terrasses semblables à ceux des Capucins qui se trouvaient de l’autre côté de la rue. L’ensemble de bâtiments conventuels fut essentiellement édifié de 1669 à 1673. Ils n'apparaissent pratiquement pas sur le plan Gomboust de 1655.
Un vaste parc montait par paliers progressifs jusqu’aux murs d’enceinte de la ville. On y trouvait un petit oratoire, ou chapelle funéraire. L’église, au toit en forme de dôme, ne fut définitivement achevée qu’au cours du XVIIIe siècle.

Elle ressemblait à l’église du Val-de-Grâce de Paris par sa coupole. Cette église conventuelle succédait à une modeste chapelle dédiée à saint Joseph. La construction avait duré de 1735 à 1741.
Supprimé avec la Révolution, le second couvent des Visitandines fut fermé. Son église, désaffectée, fut démolie.
Cependant, après la période révolutionnaire, des visitandines obtinrent d’occuper de nouveau les lieux et firent renaître le couvent. Elles reconstruisirent une église en 1824 qui fut achevée en 1876 par l'architecte Barthélémy.
Après 1905, le monastère accueillit pendant quelque temps l’archevêché de Rouen.
Pendant la première guerre mondiale, une annexe de l'Hôpital Auxiliaire n°101 y installa 30 lits.
Les dernières religieuses se maintinrent en leur monastère jusqu’en avril 1970. Le couvent disparut alors, cédant la place à un nouveau et moderne lycée Jeanne d’Arc qui fit disparaître les derniers vestiges, ne laissant que les terrasses appuyées au rempart et la petite chapelle

 
                 Plan Gomboust (1655)

 
Clergé
En 1770, le clergé se composait de 44 personnes :
35 religieuses-professes
2 novices
7 sœurs.
 
Mobilier
Grâce à une donation des Visitandines, une cellule du couvent a pu être reconstituée au Musée des Traditions et Arts Normands du Château de Martainville.
 
Localisation


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Bibliographie
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, J. J. Expilly, Tome VI, 1770, p. 459.
Tableau de Rouen,
Machuel, 1777, p. 181.
Description historique des maisons de Rouen,
E. de la Quérière, II, 1841, p. 247.
Répertoire archéologique du départ. de la S.-Inf., Abbé Cochet, 1871, col, 385.
Une page d'histoire religieuse pendant la Révolution. La mère de Belloys et la Visitation, R. de Chauvigny, 1906.
Le second monastère de la Visitation de Rouen pendant la Révolution
, P. Baudry,
Les deux monastères de la Visitation à Rouen, A. Fouré, J. Godefroy, Bull. CDA, 1970-71, p. 197-206.
Visite de la CDA au monastère de la Visitation, Bull. CDA, 1970-1971, p. 63-64.
La ville évanouie, Rouen, P. Quéréel, 1999, p.250-255.
Rouen aux 100 clochers
, F. Lemoine et J. Tanguy, 2004, p. 158.

© Copyright Jacques Tanguy, février 2013