Histoire d'une ville forte


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Les habitants de Rouen sont généralement surpris lorsque l'on leur parle des fortifications de la ville. Elles ont pour la plupart disparu aux XVIIIe et XIXe siècles. Pourtant il en reste des traces notables. C'est à la recherche de ces traces que nous vous convions
La première enceinte remonte à la fin du IIIe siècle. Sous le choc des premières invasions, les gallo-romains décidèrent de construire, dans l'urgence un réduit fortifié (le Castrum) de moins de 14 hectares (en rouge).
Les terrains bordant la Seine étaient à l'époque marécageux et comportaient plusieurs îlots séparés par des bras du fleuve. Ce n'est qu'à l'époque des Normands que cette région sera assainie et drainée. C'est là que les premiers ducs élevèrent leur résidences fortifiées (en orange).
Au XIIe siècle, la prospérité générée par le rôle de capitale que Rouen jouait dans le royaume Anglo-normand permit une extension considérable, la superficie étant multipliée par six pour atteindre environ 80 hectares (en vert).
La conquête Capétienne (1204) entraîna la construction d'une forteresse au nord de la ville : la Château.
Les progrès de l'artillerie rendait le contrôle des fortifications élevées autour du monastère de la Trinité du Mont de Rouen (Côte Sainte-Catherine) essentiel pour la sécurité. Cette forteresse joua un rôle important jusqu'à la fin du XVIe siècle.
A la fin du moyen âge, devant les menaces anglo-bourguignonnes, les murailles furent complétées et les quartiers drapiers de l'est inclus dans l'enceinte (en bleu)
Pendant l'occupation anglo-bourguignonne, le roi Henri V fit édifier une nouvelle forteresse au sud ouest de la ville : le Vieux-Palais.
La ville resta ainsi jusqu'au XVIIIe siècle. Elle avait alors perdu une grande partie de son intérêt militaire. On commença à démolir les portes et les murailles, en particulier à l'ouest. Le XIXe siècle vit l'accélération de ces démolitions et faisant de Rouen une ville ouverte.

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© Copyright Jacques Tanguy - janvier 2007