La rue des Charrettes
 
Bien réduite depuis la reconstruction d'après la seconde guerre mondiale, la rue des Charrettes est restée dans la mémoire rouennaise comme le souvenir d'une rue du port, chaude et vivante.
C'est aussi le souvenir de Pierre Mac Orlan qui y a vécu une partie de sa vie. Elle l'a profondément marqué et il revient tout au long de son œuvre sur ce qu'il y a vécu.
 


La rue des Charrettes sur un plan de 1899

Elle commençait à l'est de la place Henri IV. Elle était parallèle à la Seine et allait jusqu'à la rue Grand-Pont. Elle traversait ce quartier proche des quais, marqué par l'activité portuaire. Elle croisait nombre de petites rues typiques comme la rue Herbière, la rue de la Vicomté, la rue Harenguerie, la rue des Cordeliers. Elle côtoyait quelques édifices publics comme l'Octroi, en bas de la rue Jeanne d'Arc, la Bourse et la Théâtre des Arts, mais elle était bordée de nombreuses maisons à pan de bois formant un ensemble hétéroclite.
Dans les souvenirs de Pierre Mac Orlan, elle comportait bon nombre de bars où d'accortes serveuses servait à boire aux marins. Elles ne faisaient pas que cela !
Dans son livre "Rue des Charrettes", Mac Orlan cite
Le Criterion (où débarquaient les marins du Fraternity)
Le Nielsen (pour ceux du Bjorn)
L'Albion Bar (Où l'auteur avait pris une chambre)
Il aurait pu en citer bien d'autres dans le quartier ou ailleurs !
 

© Copyright Jacques Tanguy, novembre 2012