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Entre la rue
Caquerel et la Seine se trouvaient un certain nombre de moulins. Trois d'entre
eux
sont représentés sur la planche de l'aqueduc de Carville.
Le plus proche du fleuve a porté le nom de Moulin Espieflo (ou de preslo
: près de l'eau de la Seine). Il appartenait à l'Hôtel-dieu de la Madeleine.
Un peu plus haut se trouvaient deux moulins, de part et d'autres de la rivière : à
l'ouest, le Petit Moulin Notre-dame appartenait au Chapitre de la cathédrale et,
à l'est, le moulin Cantepie (ou Chantepie) appartenant à la Ville.
Juste au-dessous de la rue Sainte-Catherine
se trouvaient deux autres moulins géminés : le Grand Moulin Notre-dame à
l'ouest et le moulin Simenel (ou Semienel, ou encore du Petit Paon).
Le premier appartenait au Chapitre de la cathédrale, le second à la Ville. Ce double
moulin doit correspondre au dessin de moulin en haut de l'image ci-contre.
Juste au-dessus de la rue Sainte-Catherine se trouvait le Moulin des Planches qui
s'est appelé ensuite le moulin de la Trinité. Il appartenait au monastère de Sainte-Catherine. Il lui
aurait été donné en 1270 par Thomas de Gades Renicourt, seigneur de Canteleu. Il passa
dans le domaine des Chartreux après la suppression de l'abbaye du Mont. Il subsista
jusqu'en 1855. C'est certainement le moulin central du dessin ci-contre.
Plus au nord, se trouvait le moulin de la Fosse. Il était déjà connu sous ce
nom en 1350. Nous lui connaissons plusieurs propriétaires au XIVe siècle. A la mort de
Thomas Le Tourneur, en 1384, un procès l'accorda en indivision aux Emmurées et aux Célestins de Mantes. Il
en subsistait des traces au début de ce siècle. Il s'agit certainement du moulin
inférieur du dessin ci-contre.
Enfin, sur la rue Caquerel, se trouvait le petit
Moulin de la Ville (ou moulin Raoul Labbé). Ce moulin appartenait à la
Ville.
Ces moulins ont maintenant tous disparu. Les derniers vestiges ont été les victimes des
destructions de la seconde guerre mondiale. |