Le pont de Bateaux
|
Le pont Mathilde devenant irréparable, un service de bac peu pratique
fut établi un peu en amont. Cela ne solutionnait pas complètement le
problème du franchissement. La ville, lasse d'attendre une reconstruction
du Pont de Pierre, décida de construire un pont de bateaux provisoire. Ce pont a eu une longue existence. Construit en 1626, il resta en usage jusqu'en 1829. Sa maintenance était onéreuse pour la ville. Les péages n'étaient pas suffisants, une partie du revenu de l'octroi servait aussi à cela. Il était fragile, en particulier en cas de crue ou de dégel. Il était habituel de le démonter avant ces évènements, quand cela était possible. Sinon, la coupure était longue et les dégâts considérables ! |
|
Sur cette vue extraite du magnifique tableau d'Hubert Robert (conservé à l'Archevêché), on voit que le pont était constitué de 19 bateaux de bois solidement maintenus par des pilotis fondés en Seine. Le tablier était constitué d'un plancher recouvert de pavés. L'ensemble montait et descendait selon la marée. |
|
Le Pont de Bateaux acquit une grande renommée, à tel point qu'il est
présenté comme exemple dans la Grande Encyclopédie. Cette planche montre
le pont (en haut) et un exemple de bateau portant le tablier (au milieu et
en bas) Des joints permettaient le démontage des bateaux par groupes de trois en cas de besoin.. |
|
Au début du XVIIIe siècle, des améliorations furent apportées. Selon la tradition, c'est un moine Augustin, le Frère Nicolas, qui modifia le système de plans inclinés mobiles permettant d'atteindre les quais. Il inventa aussi un ingénieux système de travées mobiles près de la rive nord qui permettait d'écarter deux des bateaux pour livrer passage aux navires qui remontaient ou descendaient la Seine. Ce dessin de Jules Adeline illustre le fonctionnement de ce mécanisme. |