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Ce fut d'abord une chapelle
dépendant de Saint-Ouen. On a dit que Saint-Ouen l'aurait fait construire
vers le milieu du VIIe siècle pour recevoir les relique de ce saint
patron. Elle ne devint église paroissiale qu'en 1388,
après le lotissement du domaine par les moines et la constitution du
quartier. Le chœur avait été construit au début du XVIe siècle (il fut achevé en 1558). Il présente d'élégantes proportions qui font penser aux églises Saint-Maclou ou Saint-Vincent. Les finances avaient manqué pour la réédification de la nef. Les pierres d'attente montraient que le projet n'avait pu être mené à bien et on avait conservé la modeste nef du XIIIe siècle bien peu en harmonie avec la somptuosité du chœur. Elle était voûtée d'un berceau de bois et flanquée de deux collatéraux des XIVe et XVe siècles, de même hauteur, lui donnant un aspect similaire à celui de l'église Saint-Vivien. Le clocher s'était effondré en 1515. Il avait été remplacé en 1603 par la petite tour qui figure sur les images anciennes, avec son beffroi de bois. L'église avait été dévastée par les Protestants en 1562. L'église fut victime d'un tragique incendie le 10 mars 1934. l'architecte Pierre Chirol et son associé Emile Gaillard construisirent le nef actuelle en béton et la façade (inaugurées en 1940). Seul le chœur fut partiellement épargné. On peut déplorer la disparition (sauf quelques fragments) des vitraux du XVIe siècle qui ornaient les fenêtres. la partie moderne est ornée de vitraux de Max Ingrand. Conservée comme paroisse en 1791, elle fut fermée en 1792 et faillit disparaître en 1802. Elle fut rétablie au culte en 1806, redevenant paroisse en 1829. |
