Comme pour tous les personnages qui composent la haute société de l'époque mérovingienne, l'histoire de Saint-Romain et la légende sont intimement imbriqués. |
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La Gaule mérovingienne a été créée au tournant des Ve et VIe siècles par Childeric, roi des Francs Saliens et par son fils Clovis, la Gaule mérovingienne s'étendait sur un vaste territoire allant de la Loire au sud de l'Allemagne actuelle. Au grés des partages successifs, trois royaumes ont constitué les points d'ancrage importants : la Neustrie, l'Austrasie et la Bourgogne. Au début du VIIe siècle, la Neustrie se définit comme le territoire Franc qui n'est pas l'Austrasie ou la Bourgogne (le mot de Neustrie n'apparaît dans les textes qu'en 642, soit après la période qui nous intéresse ici).Entre la Loire et l'embouchure du Rhin s'est donc constitué un royaume qui est à la fois la continuité de l'empire romain au nord est de la Gaule, la région où il y a le plus de palais et de domaines royaux, le plus de monuments, le plus de centres de culture. C'est de lui que sortira la France.A l'époque de Saint-Romain, le roi était, depuis 629, Dagobert Ier (mort en 639). En Neustrie, le maire du palais était Aega (mort en 642). Il l'était également en Bourgogne.L'aristocratie était issue d'une fusion des vieilles familles gallo-romaines et des conquérants francs. Les jeunes étaient envoyés à la cour du souverain où ils étaient "nourris". Ils occupaient alors des fonctions domestiques auprès du souverain avant de retourner dans leurs provinces en tant que comtes ou évêques. |
Les cités de la fin de l'époque gallo-romaine sont devenus des sièges épiscopaux. Rouen était la métropole d'une province ecclésiastique regroupant, sous le nom de Seconde Lyonnaise, les évêchés de Evreux, Lisieux, Séez, Coutances et Avranches, bien que la soumission de ces suffragants ne doivent pas être exagérée pour la période qui nous intéresse.les évêque sont investi d'un pouvoir presque régalien. Aux fonctions sacerdotales (consécration des ordres, gardiens de la doctrine de l'Eglise, juge des affaires ecclésiastiques, administration des biens de l'Eglise), il ajoute bon nombre de fonctions profanes : Défense des pauvres et de la cité, arbitrage, contrôle des comtes,... Ils ont à assurer la pénétration du christianisme dans les campagnes (même s'il faut attendre le XVIe siècle, voire plus loin, pour que le paganisme soit complètement extirpé).C'est le début d'une époque riche en fondations monastiques. Les grands monastères de la vallée de la Seine ont vu le jour sous l'épiscopat du successeur de Saint-Romain, Saint-Ouen, mais il devait y avoir déjà une infrastructure comme le monastère de Saint-Pierre et Saint-Paul qui prendra le nom de Saint-Ouen plus tard. |
Bibliographie |
Bollandistes : Acta Sanctorum, t. X, octobre. |
Dadré (Jean) : Chronologie historiale des archevesques de Rouen, Rouen, 1618, p.66-71. |
Farin (François) : La Normandie Chrestienne ou l'Histoire des archevesques de Rouen, Rouen, 1659 p. 410-542 |
Floquet (A.) : Histoire du Privilège de Saint-Romain, Rouen, 1833. |
Fulbert : Vita Sanct. Romani, a Fulberto. Edité par Rigault, Paris, 1609. |
Le Gendre (L.) : Vie du cardinal Georges d'Amboise, 1726, p.501-505 |
Loth (J.) : La Cathédrale de Rouen, Rouen, 1879, p. 270-286. |
Martene : Vita metrica, dans Thesaurus novum anecdotorum, t. III, col. 1651-1656. |
Perrot (F.) : Le Vitrail à Rouen, dans Connaître Rouen II, Rouen, 1972, p. 35-36. |
Pillon (Louise) : Les portails latéraux de la Cathédrale de Rouen, Paris, 1907, p. 110-122. |
Pommeraye (dom) : Histoire des archevêques de Rouen, Paris, 1687, p. 625-643. |
Raynouard : Journal des Savants, Août 1834. |
Ruedolf (A.) et Levasseur (E.) : Les vitraux de la cathédrale de Rouen, Rouen, s.d. |