LA TOUR SAINT-ROMAIN

Cette tour, au nord de la façade occidentale, est la partie la plus ancienne de la construction gothique. Elle marque une véritable transition entre la cathédrale romane et la cathédrale gothique. Les travaux ont du commencer vers 1145. En 1141, puis en 1144, l'archevêque Hugues d'Amiens était allé visiter l'abbé Suger à Saint-Denis. Il avait du être impressionné par la nouvelle abbatiale parisienne.
La tour a été implantée six mètres au nord de l'alignement du bas-côté nord. Sa base est très massive, sans aucune ouverture, donnant une impression de forteresse.
Les étages au dessus sont de taille croissante. Les deux premiers étages de fenêtres sont murées.
Le dernier étage, sous la toiture d'ardoises en forme de fer de hache, est plus tardif. Il date de la fin du moyen âge. Il a été construit entre 1468 et 1478 par le maître d'œuvre Guillaume Pontif, dans un style gothique flamboyant.
Elle porte le nom d'un des plus célèbres évêques rouennais (628-641).
Elle contenait le carillon de la Cathédrale. Il a comporté jusqu'à 11 cloches (jusqu'en 1685). Parmi elles, la Rigaud (XIIIe siècle). Une seule réchappa à la période révolutionnaire pour être remplacé par le bourdon Jeanne d'Arc (20 t.)
La tour a été incendiée lors d'un terrible bombardement le 1er juin 1944. Elle a été complètement restaurée. Une nouvelle cloche nommée Jeanne d'Arc y a été réinstallée en 1959.

   

Bibliographie
M. Allinne et A. Loisel, La Cathédrale de Rouen avant l'incendie de 1200, la tour Saint-Romain, 1904.
A. M. Carment-Lanfry, La Cathédrale de Rouen, Connaître Rouen, 1970, p.7.
A.M. Carment Lanfry, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, 1977, p.91 et 169.
G. Dubosc, A travers Rouen ancien et moderne,1920, p.33.
G. Dubosc, Par ci, par là, 5e série, 1932, p.133.
P. Helot, Le couronnement de la tour saint-Romain, Bull. des A.M.R., 1939-1945, p. 149...

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