La RESIDENCE D'UN RICHE JUIF

Paradoxalement, cette hypothèse a été la première émise, au lendemain de la découverte, par Dominique Bertin, l'archéologue en charge du chantier. Longtemps occultée par les deux autres hypothèse, elle est revenue au devant de la scène et est supportée par la plus grande partie des archéologues.

Elle s'appuie sur les arguments suivants :

Le Monument s'insère parfaitement dans une tradition de construction romane normande : celle des halls à un étage bien connus dans tout le monde anglo-normand. Nous connaissons maintenant près d'une trentaine d'exemples rien qu'à Rouen.
La pièce inférieure (souvent appelée cellarium (cellier) dans les textes en latin) pourrait être une pièce domestique. On y a retrouvé les trace de cuisine lors de la fouille archéologique.
La pièce à l'étage (appelée l'Aula) serait la pièce principale : pièce de vie pour le maître et sa famille.
L'étroitesse de l'escalier s'explique par les besoins de sécurité en cette période troublée.
Il y avait à Rouen au XIIe siècle des juifs fort riches, grâce à la conquête de l'Angleterre et les faveurs de Guillaume le Conquérant.
Peu d'argument peuvent être avancés contre cette hypothèse :
Ce ne peut être une maison puisque c'est une école...
Ce ne peut être une maison puisque c'est une synagogue...
Les graffiti en hébreux indiquent que le monument était fréquenté par des juifs lettrés.
L'étage inférieur ne peut être une cuisine car il n'y a pas de cheminée (nota : depuis au moins Violet le duc au XIXe siècle, on sait que les cheminées n'apparaissent qu'au XIIIe siècle en Normandie !).
Le Monument est trop riche pour une maison.

Autres hypothèses :SYNAGOGUE   ECOLE